La société A.E. Cremer fut fondée à Paris (France) vers 1920 par A.E. Cremer. A sa mort, son fils William Cremer lui succéda. Celui-ci prend sa retraite vers 1970, ce qui entraîne la fermeture de la compagnie.
A l'initiative de certains dirigeants de l'époque, la société est reprise et fonctionnera encore quelques années.
Malheureusement, une partie importante de la gamme que proposait Cremer avait été développée dans les années 1930, et n'a que très peu évolué. Cremer n'a pas réussi à suivre l'évolution des technologies de l'éclairage, et du cinéma.
Cremer a basé une partie importante de ses projecteurs sur la lampe épiscope. Cette lampe présente l'avantage d'avoir un réflecteur intégré, et donc d'assurer un alignement optimal du filament et du réflecteur. Autre avantage: l'argenture du réflecteur se trouve à l'intérieur de la lampe, la lumière "arrière" ne sort donc pas de l'enveloppe, donc moins de perte (transmission du verre, poussière, ...).
Par contre cette lampe, avec son vieillissement perd beaucoup de ces qualités: le dépôt de tungstène sur le globe intérieur réduit l'efficacité du réflecteur, et réduit le flux sortant de la lampe. De plus la température de couleur est elle aussi dégradée par les heures d'utilisation. Cette variation de température de couleur avait peu d'important à l'heure du noir et blanc, mais avec l'arrivée de la télévision couleur, les sources Cremer ont doucement commencé à être remplacées par des sources plus performantes, basées sur la lampe halogène (lampe à iode).
Cremer a tenté de modifier ses sources pour les adapter aux nouvelles lampes halogène, malheureusement, ils n'ont jamais réussi à convaincre les utilisateurs.
Avec l'apparition de cette lampe halogène, le secteur de l'éclairage cinéma est en pleine évolution et développement. Les projecteurs type "torche quartz" inondent le secteur. Ces projecteurs sont légères, très efficace, facile de maniement, et bon marché.
Cette concurrence sera fatale à Cremer qui fermera définitivement vers 1977.